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Soutien JLM 2017

Espace d'échanges et de discussions sur le Programme de Jean Luc Mélenchon.

Le Crime est presque Parfait !!

Le Crime est presque Parfait !!

Un achat à effet de levier (AEL), aussi appelé LBO (acronyme de l'anglais : leveraged buy-out), acquisition par emprunt, rachat d'entreprise par endettement ou encore prise de contrôle par emprunt est une technique financière d'achat d'entreprise.

Une société holding finance tout ou partie du rachat d'une entreprise en ayant recours à l'endettement bancaire ou obligataire remboursable par la société achetée, ce qui permet d'augmenter la rentabilité des capitaux propres. La dette d'acquisition, bancaire ou non, est remboursée par une ponction plus importante sur les flux de trésorerie de la société achetée. (Wikipédia)

Je souhaitais commencer ce billet à la manière d’un Colombo…mais si rappelez vous la série policière avec une vieille voiture Peugeot, dans laquelle se revèle dès le début le coupable.

Le coupable est donc le LBO !

Et la victime me direz vous ?

VIVARTE

Un nom inconnu pour la plus part d’entre nous.

En voici la Nécrologie :

En 1896 Albert LEVY rachète une manufacture de chaussures bon marché. En 1903 il ouvre sont premier magasin et fonde ainsi le groupe ANDRE.

En 1981 le groupe ouvre son 500ème magasin.

La même année, le premier magasin La Halle aux chaussures voit le jour. En 1984, le groupe se lance dans l'habillement avec l'ouverture de l'enseigne La Halle aux vêtements.

En 1991, le groupe acquiert Caroll, Creeks , Liberto, et Kookaï. Le groupe Vivarte prend aussi le contrôle des magasins Sport.

Avril 2000 : prise de pouvoir par deux groupes d’investisseurs anglo-saxons : Guy Wyser- Prat et Nathaniel de Rothschild qui détiennent 32,9 % du capital (jusqu’alors J.L. Descours était le principal actionnaire).
Nomination de Georges Plassat , un ancien patron de Casino et de Carrefour Espagne au poste de président du directoire.

Georges Plassat entame un plan de restructuration de trois ans.
Fermeture de 94 magasins André, Orcade ou Minelli et réaffectation de 34 magasins à d’autres enseignes.
Recherche de synergies de « back office » entre les enseignes.
Décentralisation de l’organisation du groupe.

En 2004, le groupe tombe dans l'escarcelle de Paribas au terme d'un premier LBO, autrement dit d'un rachat à crédit payé in fine par l'entreprise.

La suite l’hebdo Marianne le rapporte parfaitement :

« Dès 2007, Dominique Mégret, dirigeant de PAI, revend l'ensemble au britannique Charterhouse au prix faramineux de 3,46 milliards d'euros ! Deuxième et funeste LBO qui endette lourdement Vivarte, vide sa trésorerie, étouffe ses investissements.

En 2009, Dominique Mégret quitte Paribas avec un chèque de plus de 20 millions d'euros pour quinze ans de service.

Associé à Charterhouse, Georges Plassat possède 10 % de Vivarte, valorisés 100 millions, lorsqu'il rejoint Carrefour, en 2012, année d'élection de François Hollande.

Jackpot pour ces dirigeants et ces financiers, calvaire pour les salariés.

La crise et le remboursement des dettes embourbent Vivarte.

Les stocks s'amoncellent.

Charterhouse, qui a d'autres LBO à fouetter, de nouveaux milliards à lever, s'éclipse en 2014. Bercy accorde bien des aides (30 millions d'euros de remise de charges, 14 de CICE), mais la barre de Vivarte est reprise par d'implacables créanciers : le californien Oaktree, flanqué de Babson (Caroline du Nord) et GLG, un fonds spéculatif fondé par d'anciens de Goldman Sachs.

Les PDG de Vivarte valsent. L'un d'eux, Marc Lelandais, a le cran de faire appel à un administrateur judiciaire à l'été 2014, pour arracher une restructuration de 2 milliards de dettes.

Un record en France !

A cette occasion, les fonds américains convertissent leurs créances en titres. D'aucuns accordent 500 millions de crédits supplémentaires... à des taux indécents.

Résultat : l'actuel dirigeant, Patrick Puy, toujours lesté de 1,3 milliard de dettes, engage ventes et fermetures.

Au grand dam des salariés qui, eux, n'ont qu'une certitude : en 2017 comme en 2012, la finance les a menés... dans le mur de la dette ! «

Malheureusement COLOMBO ne viendra pas arrêter les coupables, et les salariés souffriront.

Allez je vais pas vous laisser comme ça… un indice…

L’avenir en Commun page 50 . by JLM.

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P
Tiens, au fait ! Est ce que JLM dans sa revue de la semaine , ou ailleurs, pourrait mettre en valeur , parmi tout ce que la finance impose "sur mesure" via la commission, via l'Europe... de combien en pourcentage, la participation de l'état français est limité , même et surtout dans ce qui a été entièrement créé par l'état autrefois ?
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